dimanche 20 septembre 2009

Weekend a Phuket


Vendredi, après le travail, me voici parti vers l’aéroport de Bangkok, afin de rejoindre l’île de Phuket, station balnéaire par excellence. Parti avec une heure et demie d’avance sur mon horaire, le trajet sera finalement très rapide. Le temps d’enregistrer et me voici dans un appareil d’Air Asia pour une heure de vol. Air Asia est une compagnie Low Cost asiatique. Mais attention, rien a voir avec nos Low Cost. Le service est à peu prés équivalent à celui que l’on retrouve sur les vols domestiques d’Air France. Me voici à l’aéroport de Phuket. Première surprise, il ne pleut pas. En effet, pendant la saison des pluies – et plus particulièrement au mois de septembre – il est rare de voir un jour sans pluie sur cette ile. Deuxième surprise, bien moins agréable, ma valise est restée à Bangkok. Fort heureusement, la responsable de l’équipe au sol d’Air Asia a tout pris en charge. Je me retrouve alors dans un taxi a destination de mon hôtel, le Royal Phuket Yacht Club, connu sous le nom de Royal Méridien, sur la plage de Nai Harn. L’avantage de cette plage, c’est sa tranquillité. Nous sommes loin du Pattaya local (Patong), dès 22h, tout est fermé. Mon hôtel est aussi le seul a donner sur la mer (il est considéré comme l’un des meilleurs hôtels du monde).
La chambre est tout simplement magnifique et le personnel est aux petits soins. Je reçois finalement un appel de ma nouvelle amie d’Air Asia m’annonçant que ma valise devrait m’être rendue dans le courant de la nuit. Vers 1h du matin, je reçois mes effets, et je peux alors m’endormir tranquillement.

Le samedi matin, une mauvaise surprise m’attend… La pluie. Mais cette averse ne sera que de courte durée et me voila sur la plage. Le Sud de l’ile, où je me trouve est réputé pour ses courants violent et c’est un drapeau rouge qui m’accueille. Toutefois, la consigne d’éviter les baignades ne sera pas respectée bien longtemps, et me voici à mon tour dans des vagues de plus de 2,5 mètres, à jouer comme un gamin. Je quitte la plage à marée basse et me prépare pour l’expédition indispensable à tout touriste : voir le coucher du soleil de la pointe la plus au Sud de l’île. N’écoutant que ma fierté, je me décide à partir à pied pour rejoindre la péninsule. Fort heureusement, une voiture me prendra en charge. Le spectacle est tout simplement magnifique, comme en témoignent les photos. Mais il est déjà temps de repartir, et faute de taxi me voici à pied pour rentrer à l’hôtel. Sur une petite route traversant la forêt, je dois avouer que je n’en menais pas large. Chauves souris, bruits bizarres, attaques de moustiques, j’ai couvert 1,5 km de dénivelé en courant plus qu’en ne marchant. Autre coup de chance (décidément !) un anglais, marié à une thaï me propose de me déposer plus loin. Ce garçon de Manchester, très sympathique, m’a permis de souffler un peu. Après un bon repas, je me retrouve dans ma chambre.

La journée de dimanche a été marquée par un bon petit déjeuner puis par une journée à la plage. Il est alors temps de quitter Phuket et de rejoindre l’aéroport. Seulement, les « taxis » locaux me demandent 800 baths (16€) ! Un scandale. Encore une fois, j’ai souffert de mon orgueil et me voila à pied, sur la route, jusqu’à ce qu’un rasta thailandais parlant français (oui, vous avez bien lu, cela existe) me dépose à l’aéroport pour un prix moindre (650 baths). Me voilà donc sur la route du retour à Bangkok.

Avant de conclure, une petite précision. Je ne sais pas si les médias français l’ont relaté, mais il y a eu des affrontements à la frontière cambodgienne. Tout le monde attendait des escarmouches à Bangkok avec la manifestation des « rouges », mais ce sont finalement les « jaunes » qui ont fait parler d’eux. Il s’agit ici d’un conflit ancien, d’une revendication territoriale. Ceci s’explique par le nationalisme exacerbé, phénomène prégnant dans ce pays. De par sa construction et son besoin d’unité, le nationalisme est quelque peu comparable à ce qui existait en France après la guerre contre la Prusse en 1870. Dans la vision nationaliste thaïlandaise, la Birmanie, le Cambodge et le Laos sont des « sous » Etats, car colonisés. Tout ce qui n’est pas Thaï n’est pas réellement considéré (pour preuve, le conflit ou insurrection, dans le Sud, sur lequel j’essayerai de revenir plus tard). Pour les thaïs, cette question des frontières avec le Cambodge est donc primordiale. Mais pour nous, cette mobilisation peut paraître ridicule. Tout ceci pour un temple, cela peut sembler totalement inopportun. Mais ici, l’importance est considérable.

Mon programme de la semaine s’annonce chargé. Mes prochains weekend seront sur Bangkok, je reçois la visite d’un ami de Lyon et de mon ami de Singapour avant l’arrivée d’Aline le 4 octobre.

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